JEAN BAPTISTE FLEURY
Mon ancêtre Jean Baptiste FLEURY (1781 - 1850), l’arrière Grand-père de ma Grand-mère Maternelle, est né de père et mère inconnus. Abandonné dans un tiroir de l’hospice de Dijon. Il est baptisé Jean Baptiste. Lorsqu’il se marie, le contrat de mariage porte le nom de Jean Baptiste FLEURY. J'ai longtemps cherché Pourquoi ? C'est seulement en nous rendant aux archives départementales de Dijon, avec Franck, que nous avons pu élucider le mystère.
Une « boîte à bébé » est une sorte de tiroir dans lequel les mères pouvaient laisser de manière anonyme leurs bébés, généralement nouveau-nés, pour qu'ils y soient trouvés et pris en charge immédiatement. Ce genre d'arrangement était courant en Europe lors du Moyen Age et dans les XVIIIe et XIXe siècles. Ils disparaissent vers la fin du XIXe siècle.
Les tours d'abandon sont généralement dans les hôpitaux ou hospices. Elles consistent en un tiroir dans un mur extérieur qui s'ouvre sur un petit lit, chauffé ou isolé. Quand un bébé y est mis, des détecteurs alertent les personnes soignantes pour qu'elles viennent chercher le bébé et s'en occupent. Ensuite l'enfant est mis en adoption ou placé.
Transcription de l’acte de baptême :
Acte de Baptême du 4.10.1781.
Jean-Baptiste, fils de père et de mère inconnus est venu au monde le trois octobre 1781 et a été baptisé le lendemain. Son parrain Jean Baptiste BONNOT, boulanger et sa marraine Marie COMMARD fille majeure. Le parrain a déclaré ne savoir signer.
Transcription du registre des admissions :
Jean-Baptiste né le 3 octobre dudit [mois d'octobre 1781] et baptisé le lendemain en la paroisse de Saint Jean-Baptiste de Dijon présenté par la demoiselle Girardot sage-femme et reçu par billet de M. le Maire au bas duquel est la quittance de M. POULET de la somme de 60 livres reçu définitivement au bureau du 14.10.1781 du 20.10.1781: donné en nourrice à Anne Durand femme de Claude Mutin laboureur à Saint-Victor (sur Ouche) pour jusqu'à l'âge de 5 ans finissant le 2 octobre 1786, à 4 livres par mois.
Le 17 décembre 1800 Jean Baptiste sous le Matricule 1790, s'engage à
la 24° demi-brigade d'infanterie de Ligne en tant que Fusilier. C’est là qu’on lui donna le nom de FLEURY.
Description : 1,64 mètre, visage rond, front découvert, yeux gris, nez gros, bouche moyenne, menton rond, cheveux noirs, sourcils noirs.
Comme fusilier il participe :
En 1800 au siège de Gênes,
En1801 à la campagne d’Italie,
En 1804 son régiment reçoit un aigle,
En 1806 aux campagnes de Prusse et de
Pologne, aux batailles d’Iéna et de Golymin,
En 1807 aux batailles d’Eylau et de Friedland,
En 1808 aux batailles de Espinosa et de
la Somo Sierra,
En 1809 aux batailles d'Uclès, d'Essling,
de Wagram et de Talavera de la Reina
En 1811 aux batailles de Chiclana et de
Fuentes de Onoro.
Ne sachant ni lire ni écrire Il reste fusilier durant toute son incorporation. Il part en retraite le 1er juin 1811.
A sa retraite, Il se retire à Nuits Saint Georges rue des Nobles, où il pratique la profession de drapier matelassier.
Le 3 mai 1814, à 33 ans, il se marie avec Claudine MODOT, 31 ans, couturière.
Transcription de l'acte de mariage :
L'an 1814, le troisième jour de mai par-devant nous, FLEURY Jean-Baptiste, drapier, demeurant à Nuit, canton de la Cote d'Or, âgé de 32 ans et dix mois, né de parents inconnus suivant l'acte de naissance inscrit sur le registre des actes de naissance de l'hôpital général de Dijon pour l'année 1781, déposé au bureau de l’État civil de la mairie de la ville de Dijon dont extrait a été délivré au dit Jean-Baptiste FLEURY le 22 prairial an huit de la République Française par M. Lamy secrétaire commis de la mairie de Dijon et de mademoiselle Claudine MODOT, âgée de 30 ans et sept mois, couturière, demeurant à Grosbois, fille majeure de feu Pierre Modot, de son vivant qui était manouvrier au dit Grosbois et de Marguerite MILLERAND son épouse, ici présente et consentante, lesquels à nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites devant la porte de l'hôtel de ville de Nuit, le dimanche 17 et 24 avril en 1814 avant midi et dans la commune de Grosbois les 17 et 24 du même mois, heure de 10 du matin, an 1814.
Aucune opposition ne nous ayant été signifiée faisant droit à leur réquisition, après avoir donné lecture de toutes les pièces ci dessus mentionnées de l'acte de naissance du futur époux, tiré du registre de l’État Civil de la ville de Dijon, la date du 3 octobre 1781 de l'acte de naissance de la future épouse en date du 17 novembre 1783 tiré des registres de l’État Civil de la communee de Grosbois, canton de Pouilly, département de la Côte d'Or de l'acte de décès de Pierre Modot en date du 20 janvier 1806 tiré des registres de l’État Civil de la commune de Grosbois, canton de Pouilly, département de la Côte d'Or et du chapitre 6 du titre du code civil intitulé du mariage, avons demandé au futur époux et à la future épouse s'ils entendent de prendre pour mari et pour femme chacun d'entre eux. Ayant répondu séparément affirmativement, déclarons au nom de la loi que Jean-Baptiste Fleury et la demoiselle Claudine Modot sont unis par le mariage, de quoi nous avons dressé acte. La présence de Hugues Modot âgé de 22 ans , frère de l'épouse, manouvrier, de Hugues CAPITAIN, propriétaire, âgé de 27 ans et non parent de Jacques FRAPILLON propriétaire, âgé de 33 ans, et non parent et de Jean GOSNIER, charpentier, âgés de 51 ans, aussi non parent, tous les quatre domiciliés dans la commune de Grosbois, lesquels après qu'il leur en a été aussi donné lecture, l'ont signé avec nous. Les deux futurs et Hugues Modot témoin ont déclaré ne savoir le faire.
Son épouse décède le 1er mai 1839 à Nuits Saint Georges, à 55 ans. Jean Baptiste se retire à Macon, 23 rue de Lyon. Il décède le 22 octobre 1850, à 69 ans.
Voir le Diaporama :

